Les atlas au Cameroun … une tradition sécuritaire à perpétrer

L’idée de réaliser, mieux de réactualiser le présent Atlas n’est pas en soi une nouveauté. Il s’agit en faite de la poursuite d’une activité entamée au Cameroun il y a plus de 60 ans. En effet, avant même l’accession du pays à l’indépendance, des chercheurs français de l’Office de la recherche scientifique et Technique d’outre-mer (ORSTOM) avaient réalisé, pour les besoins de la colonisation, des documents généreux de type Atlas pour la reconnaissance du pays. Un petit Atlas schématique parut en 1948, suivi d’un autre plus général et mieux élaboré en 1957….

A partir des années 1980, l’épuisement des stocks de certains de ces Atlas et l’évolution ultra-rapide du pays commandèrent la réalisation d’une seconde génération d’Atlas régionaux, dont celui de l’Extrême-nord paru en 2000. Ce dernier, comme de nombreux autres travaux menés dans cette région par l’INC a abondamment inspiré les autres du présent document.

Genèse du projet

Pour remplir ses missions statutaires et répondre aux multiples sollicitations de l’Etat et des acteurs du développement en quête d’information sur territoire, l’Institut National de Cartographie (INC) a mis en place un programme de production de l’information géographique. Un certain nombre de projet ont été exécutés dans ce cadre, à savoir : les monographies départementales et les fichiers de localités.

Pour le premier projet, il s’est agi d’études problématisées s’appuyant sur l’analyse des spécificités de chaque département du pays pour suggérer des pistes de solutions aux problèmes du développement identifiés. Entre 2010 et 2014, sept départements ont été couverts, donc cinq des six de la région de l’Extrême-nord (Excepté le diamaré).

Le fichier de localité quant à lui fut une sorte d’inventaire commenté fournissant des informations détaillées sur les unités géographiques de bases que sont les localités. Le projet avait démarré en 2011 et au bout de deux ans, les régions du Sud et de l’Extrême-Nord avaient été entièrement couvertes, ainsi que les départements du Nyong-et-So’o (Région du Centre). Sur cet espace, les résultats acquis étaient constitués :

Ces premiers résultats avaient aussitôt fait l’objet des critiques, parfois acerbes. Elles se résumaient en ce que la base des données des localités, telle que présentées, n’était qu’un simple listing sans aucun effort d’analyse, d’une part et d’autre part, que les informations de détail du fichier n’étaient pas aussi utilisables pour la prise de décision que l’aurait été un document de synthèse.

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